Tournant protéinique : mesure uniforme exigée dans le commerce alimentaire

ProVeg et ses partenaires font pression pour que des normes soient établies à l'échelle du secteur pour les protéines végétales et animales

19.07.2024
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De plus en plus de distributeurs alimentaires veulent assumer leur responsabilité dans la transition alimentaire. Pour pouvoir présenter des résultats concrets, le commerce a besoin de chiffres tangibles - des chiffres tels que ceux fournis par la mesure du ratio de protéines dans le volume des ventes. Qui profite de la mesure du rapport protéines végétales/protéines animales ? L'organisation alimentaire ProVeg, en collaboration avec l'association sectorielle BALPro et la Fondation Albert Schweitzer pour notre environnement, fournit des réponses dans une prise de position et se prononce en faveur d'une solution sectorielle.

Qui profite de la mesure ?

Soutenu par des organisations non gouvernementales, le secteur de la distribution alimentaire fait actuellement progresser de manière significative la mesure du taux de protéines. Aux Pays-Bas, sept chaînes de magasins analysent déjà les aliments qu'elles vendent, dont Albert Heijn, Aldi et Lidl.1 Au Royaume-Uni, Tesco et Sainsbury's mesurent leur ratio de protéines.2 En Autriche, en Belgique et en Allemagne, Lidl mesure le ratio de protéines végétales par rapport aux protéines animales dans son volume de vente.3 4 5

Dirk Liebenberg, chef de projet senior Corporate & Institutional Engagement auprès de l'organisation alimentaire ProVeg, sait comment le commerce en profite : "Les distributeurs connaissent leurs chiffres de vente. Ils peuvent étayer leurs objectifs de durabilité et leurs rapports avec des chiffres clés concrets sur le rapport protéique des aliments qu'ils vendent. Sur cette base, les distributeurs peuvent concevoir des stratégies de vente plus durables de manière ciblée".

Et les possibilités ne s'arrêtent pas là, loin de là : Une mesure du taux de protéines serait également possible par analogie dans le marché de la restauration hors domicile, explique Liebenberg. De même, le gouvernement pourrait profiter d'ancrer le rapport protéinique dans la consommation en tant qu'indice dans la stratégie nationale de nutrition. "Imaginez que le rapport sur la nutrition du ministère fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture publie chaque année le rapport national des protéines". Liebenberg y verrait un renforcement substantiel de la communication publique sur l'alimentation.

Les Pays-Bas ont déjà proclamé un objectif national de consommation. Toutefois, chez nos voisins, le commerce est plus ambitieux que la politique : le ministère néerlandais de l'Agriculture et de la Santé veut atteindre un rapport de 50 pour cent de protéines végétales et 50 pour cent de protéines animales dans la consommation nationale d'ici 2030.6 Le commerce de détail alimentaire local vise entre-temps un rapport de 60:40.7

Quelle est la méthode recommandée ?

ProVeg recommande de prendre en compte tous les aliments lors de la mesure du rapport protéinique, et pas seulement les catégories particulièrement riches en protéines comme la viande et les produits laitiers et leurs alternatives végétales. En effet, une mesure englobant toutes les catégories garantit la comparabilité des résultats - d'une année à l'autre et entre des commerçants proposant des gammes différentes. Les responsables de tous les groupes de marchandises peuvent ainsi contribuer à la transition vers les protéines.

Cette méthode de mesure est connue sous le nom de méthode Protein Tracker. ProVeg Pays-Bas et la Green Protein Alliance néerlandaise l'ont développée pour le secteur de la distribution alimentaire.8 Pondérée en fonction de sa teneur en protéines, elle inclut tous les aliments, y compris les fruits, les légumes et les produits céréaliers comme le pain et les pâtes.

Indépendamment de la méthode de mesure, une solution sectorielle uniforme offre des avantages décisifs : "Si le rapport de protéines est mesuré selon la même méthode, les résultats peuvent être directement comparés", explique Freya Hiemstra, Corporate Engagement Officer chez ProVeg Pays-Bas. "Cela fonctionne également au-delà des frontières : le commerce de détail en Allemagne pourrait par exemple comparer ses progrès à ceux des Pays-Bas".

Un autre avantage d'une solution sectorielle est l'échange de bonnes pratiques : Un détaillant pourrait apprendre d'un autre quelles sont les mesures dont il a été démontré qu'elles améliorent le ratio de protéines. La concurrence entre les détaillants peut également leur être bénéfique. "Les distributeurs ont tendance à se fixer des objectifs plus ambitieux lorsqu'ils peuvent se comparer", sait Esther Rabofski, directrice adjointe du secteur Progrès alimentaire à la Fondation Albert Schweitzer. "D'après notre expérience, les commerçants mettent en œuvre des mesures particulièrement efficaces lorsqu'ils rendent compte de leurs progrès. Il faut donc des enquêtes régulières et comparables sur le ratio de protéines, qui soient publiées."

Une feuille de route pour réussir le virage des protéines

Sur la base du Planetary Health Diet, ProVeg a calculé comme valeur cible un rapport de 60 pour cent de protéines végétales pour 40 pour cent de protéines animales.9 Certains des plus grands distributeurs d'Allemagne fondent désormais leurs stratégies alimentaires sur les recommandations nutritionnelles de la commission internationale EAT-Lancet.10 11 12 "Les alternatives végétales peuvent contribuer de manière décisive à inverser le déséquilibre du rapport des protéines. Elles sont bonnes pour le climat, bonnes pour les animaux, bonnes pour la santé et donc surtout bonnes pour l'économie, le commerce et l'agriculture", estime Godo Röben, expert en alternatives à la viande auprès de l'association professionnelle BALPro. "Avec ces produits, l'Allemagne a la possibilité de devenir l'un des sites agricoles les plus innovants au monde".

En Allemagne, chaque personne mange en moyenne 51,6 kilos de viande par an.13 C'est 9,4 kilos de moins que cinq ans auparavant, mais c'est clairement encore trop au regard de notre santé, de notre environnement et du climat. C'est ce que confirme la Société allemande de nutrition (DGE), qui a récemment revu à la baisse ses recommandations alimentaires.14

L'alimentation est à l'origine d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre.15 16 17 Plus de la moitié des émissions liées à l'alimentation proviennent de la production d'aliments d'origine animale.18 La viande et les produits laitiers sont parmi les plus nocifs pour le climat.19 20 21 L'alimentation est donc un levier puissant dans la lutte contre la crise climatique.22

Et en effet, l'alimentation est en train de changer dans notre pays : 46% de la population se nourrit désormais de manière flexitarienne et réduit activement sa consommation d'aliments d'origine animale, sans compter les végétariens et les végétaliens.23 Dans le commerce, l'appel à davantage d'aliments à base de plantes trouve ainsi des oreilles attentives.

Sources

1 Questionmark Foundation (2024) : Superlist Green 2023 - Which supermarkets make sustainable food the easy choice ?, Pays-Bas, 2e édition, publiée en janvier 2024. En ligne sur : https://www.thequestionmark.org/download/superlist-report-nl-green-2023-v1.1.en.pdf

2 WWF (2022) : What's in store for the planet : the impact of the UK shopping basket on climate and nature - 2022, publié en novembre 2022. En ligne sur : https://www.wwf.org.uk/sites/default/files/2022-11/WWF-Whats-in-Store-for-our-Planet-the-Impact-of-UK%20Shopping-Baskets-on-Climate-and-Nature-2022-v1.pdf

3 Lidl : Proteinstrategie, consulté le 09.07.2024. En ligne sur : https://unternehmen.lidl.de/verantwortung/gut-fuer-die-menschen/gesundheit-foerdern/handlungsfelder/bewusste-ernaehrung/proteinstrategie

4 Lidl (2023) : Pour l'assortiment de demain : Lidl Autriche publie pour la première fois la part des sources de protéines animales dans son assortiment, publié le 11.10.2023. En ligne sur : https://corporate.lidl.at/media-center/pressreleases/2023/20231011_proteinshift

5 Lidl Belgique : Lidl België implementeert ambitieuze proteïnestrategie en verlaagt permanent de prijzen van plantaardige producten, consulté le 09.07.2024. En ligne sur : https://lidl.prezly.com/lidl-belgie-implementeert-ambitieuze-proteinestrategie-en-verlaagt-permanent-de-prijzen-van-plantaardige-producten

6 Nutrition insight (2023) : Health Council urges Dutch government to push 60:40 plant-to-animal-based ratio diet, publié le 15.12.2023. En ligne sur : https://www.nutritioninsight.com/news/health-council-urges-dutch-government-to-push-6040-plant-to-animal-based-ratio-diet.html

7 ProVeg Netherlands (2024) : Supermarkten publiceren eerste gezamenlijke meting om de eiwittransitie in kaart te brengen, publié le 28.03.2024. En ligne sur : https://proveg.com/nl/blog/supermarkten-publiceren-eerste-meting-eiwittransitie-eiweet/

8 Green Protein Alliance & Proveg Netherlands (2023) : The Protein Tracker, publié en septembre 2023. En ligne sur : https://greenproteinalliance.nl/wp-content/uploads/2023/11/The-Protein-Tracker-2023-Green-Protein-Alliance-Proveg-20231102.pdf

9 Cf. Commission EAT-Lancet (2019) : Healthy Diets From Sustainable Food Systems, Rapport de synthèse de la Commission EAT-Lancet. En ligne sur : https://eatforum.org/content/uploads/2019/07/EAT-Lancet_Commission_Summary_Report.pdf

10 Aldi Süd (2023) : Aldi Süd Ernährungsreport #Ernährungswechsel, mise à jour : mars 2023. En ligne sur : https://s7g10.scene7.com/is/content/aldi/230525_AS_Ernaehrungsreport_V12.pdf

11 Edeka (2024) : Planetary Health Diet : Changer le monde avec plaisir avec EDEKA, communiqué de presse du 25.01.2024. En ligne sur : https://verbund.edeka/presse/pressemeldungen/planetary-health-diet-mit-edeka-genussvoll-die-welt-ver%C3%A4ndern.html

12 Lidl (2023) : Lidl encourage une alimentation durable et saine, Communiqué de presse du 10.01.2023. En ligne sur : https://unternehmen.lidl.de/pressreleases/2023/230110_bewusste-ernaehrung

13 Institut fédéral pour l'agriculture et l'alimentation (2024) : Pro-Kopf-Verzehr von Fleisch sinkt auf unter 52 Kilogramm, publié le 04.04.2024. En ligne sur : https://www.ble.de/SharedDocs/Pressemitteilungen/DE/2024/240404_Fleischbilanz.html

14 Deutsche Gesellschaft für Ernährung e. V. (2024) : Gut essen und trinken - DGE stellt neue lebensmittelbezogene Ernährungsempfehlungen für Deutschland, publié le 05.03.2024. En ligne sur : https://www.dge.de/presse/meldungen/2024/gut-essen-und-trinken-dge-stellt-neue-lebensmittelbezogene-ernaehrungsempfehlungen-fuer-deutschland-vor/

15 IPCC (2022) : Climate Change 2022 : Impacts, Adaptation, and Vulnerability, Contribution du groupe de travail II au sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, Cambridge University Press, Cambridge, UK & New York, NY, USA. Doi : 10.1017/9781009325844

16 Crippa, M. et al. (2021) : Global anthropogenic emissions in urban areas : patterns, trends, and challenges, Environmental Research Letters 16(7), IOP Publishing, 074033. Doi : 10.1088/1748-9326/ac00e2.

17 Xu, X. et al. (2021) : Les émissions mondiales de gaz à effet de serre des aliments à base d'animaux sont deux fois plus importantes que celles des aliments à base de plantes, Nature Food 2, 724-732. Doi : 10.1038/s43016-021-00358-x.

18 Xu, X. et al. (2021) : Les émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant des aliments à base d'animaux sont deux fois plus importantes que celles des aliments à base de plantes, Nature Food 2, 724-732. Doi : 10.1038/s43016-021-00358-x.

19 Reinhard, G., S. Gärtner & T. Wagner (2020) : Ökologische Fußabdrücke von Lebensmitteln und Gerichte in Deutschland, Institut für Energie- und Umweltforschung Heidelberg (ifeu), Heidelberg. En ligne sur : https://www.ifeu.de/fileadmin/uploads/Reinhardt-Gaertner-Wagner-2020-Oekologische-Fu%C3%9Fabdruecke-von-Lebensmitteln-und-Gerichten-in-Deutschland-ifeu-2020.pdf

20 Xu, X. et al. (2021) : Les émissions mondiales de gaz à effet de serre des aliments à base d'animaux sont deux fois plus importantes que celles des aliments à base de plantes, Nature Food 2, 724-732. Doi : 10.1038/s43016-021-00358-x

21 Poore, J. & T. Nemecek (2018) : Réduire l'impact environnemental des aliments par le biais des producteurs et des consommateurs. Science 360(6392), 987-992. Doi : 10.1126/science.aaq0216.

22 Commission EAT-Lancet (2019) : Healthy Diets From Sustainable Food Systems, Rapport de synthèse de la Commission EAT-Lancet. En ligne sur : https://eatforum.org/content/uploads/2019/07/EAT-Lancet_Commission_Summary_Report.pdf

23 Ministère fédéral de l'alimentation et de l'agriculture (2023) : Deutschland, wie es isst : Der BMEL-Ernährungsreport 2023, publié le 13.10.2023. En ligne sur : https://www.bmel.de/SharedDocs/Downloads/DE/Broschueren/ernaehrungsreport-2023.html

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Allemand peut être trouvé ici.

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