Du négociant en pâtisseries au groupe mondial
L'histoire d'Aldi a commencé en 1913
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Ces débuts modestes ont donné naissance à l'un des plus grands empires commerciaux du monde. Les entreprises sœurs Aldi Nord et Aldi Süd sont désormais actives non seulement en Europe et en Amérique du Nord, mais aussi en Australie.
"Avec leurs offres avantageuses, les discounters sont aujourd'hui plus que jamais un soutien important pour de nombreux ménages", a déclaré à l'agence de presse allemande l'expert en commerce Robert Kecskes de la société d'études de marché GfK. Il n'est donc pas étonnant que, selon GfK, les discounters aient augmenté leur part de marché en Allemagne de 34,8 à 36,9 pour cent en l'espace de 12 mois seulement jusqu'à fin 2022 - au détriment des supermarchés et du commerce spécialisé. Au début de l'année, le transfert des chiffres d'affaires vers les fournisseurs à bas prix s'est poursuivi sans relâche.
Derrière la success story de la famille Albrecht, il n'y a toutefois pas le boulanger Karl Albrecht, malgré tout son esprit de pionnier.
Ce sont ses fils Karl Junior et Theo Albrecht qui ont fait grandir l'entreprise. Après la mort de leur père, ils ont pris des responsabilités dans l'entreprise familiale et ont développé le concept de discount. Le premier magasin "Aldi" - l'abréviation de "Albrecht-Diskount" - a ouvert ses portes en 1962, il y a donc un peu plus de 60 ans.
La recette originale du succès : un petit assortiment dans une ambiance austère à des prix très bas. C'est ainsi qu'Aldi et, un peu plus tard, son rival Lidl ont fait peur à la concurrence des supermarchés en Allemagne et, par la suite, dans de nombreux autres pays.
Toutefois, les magasins Aldi d'aujourd'hui n'ont plus grand-chose à voir avec ceux des débuts. Là où la lumière froide des néons et les marchandises sur des palettes en bois marquaient autrefois l'image du magasin, un design de magasin moderne avec une ambiance de bien-être a fait son entrée depuis longtemps. Et outre les marques propres classiques, on trouve désormais chez Aldi de plus en plus d'articles de marque. "Aujourd'hui, les gens veulent un environnement d'achat agréable. Les discounters avaient beaucoup de choses à rattraper et ils l'ont fait", a déclaré Kecskes.
Mais c'est justement au niveau de leur caractéristique la plus importante - les prix avantageux - que les discounters doivent se battre en ce moment. Eux aussi ont dû récemment augmenter fortement leurs prix - en pourcentage, même plus que beaucoup d'enseignes de marque, comme le rapporte Kecskes. En effet, l'augmentation drastique des coûts d'énergie et d'approvisionnement a eu un impact encore plus important sur les marques propres, dont les prix sont plus bas, que sur les marques de fabricants, dont les dépenses publicitaires et les marges bénéficiaires sont en général nettement plus élevées. Mais ce qui est sans doute plus décisif pour les clients, c'est que malgré la hausse des prix, les marques propres restent en général nettement moins chères à la caisse que les articles de marque.
Tout est-il donc au vert en cette année d'anniversaire ? Pas tout à fait. Selon l'expert en commerce Gerrit Heinemann de l'université de Niederrhein, il existe encore un chantier négligé chez Aldi.
chantier : le commerce en ligne. "Jusqu'à présent, les discounters n'ont pas eu besoin de s'intéresser de près au commerce en ligne", explique l'expert en commerce. Mais selon lui, ce n'est qu'une question de temps avant que le sujet ne devienne pertinent pour eux aussi. "Et ce sera alors difficile pour Aldi, car son rival Lidl a pris une avance considérable dans ce domaine".
En effet, Lidl a réussi à s'assurer avec sa boutique en ligne une place parmi les dix premiers commerçants allemands de commerce électronique dans le dernier classement de l'institut de recherche commerciale EHI de Cologne.
Avec un chiffre d'affaires d'un peu plus d'un milliard d'euros, lidl.de occupe la huitième place du classement, bien que le discounter ne propose pratiquement pas de produits alimentaires en ligne.
À titre de comparaison, la boutique en ligne d'Aldi n'apparaît pas du tout dans le top 100.
Heinemann est convaincu que ce déséquilibre devrait tirer la sonnette d'alarme chez Aldi. "Pour Lidl, il est facile d'actionner le levier et de vendre également des produits alimentaires le moment venu. Aldi est encore loin d'être prêt."/rea/DP/stk (dpa)
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